Si préparer votre premier voyage seule vous parait insurmontable, voici toutes les ressources pour vous aide. Il faut avoir de l’audace pour décider de partir en solo mais quand l’envie est là, la décision n’est pas si difficile que cela à prendre finalement. C’est seulement après que l’on se retrouve finalement face à ses démons et d’interminables interrogations : est-ce que je vais être capable de partir voyager seule ? Vais-je faire des rencontres ? Et s’il m’arrive quelque chose ? Est-ce que je dois m’inquiéter pour ma sécurité en voyage ? Toutes ces questions je me les suis posées avant de partir pour mon premier voyage seule, en tour du monde s’il vous plait… Je vais donc vous expliquer mes 7 mois de cheminements entre ma décision et mon départ ainsi que toutes les étapes qui m’ont été nécessaires pour être prête le jour J, le jour où je me suis lancée dans ce voyage d’un an qui a chamboulé ma vie.
Dans mon article Je voyage seule, ne t’en fais pas, j’avais abordé voyager seul.e après avoir été inondée de commentaires avant de partir en tour du monde. Comme je voyage presque toujours seule, et ce, depuis quatorze ans, vous aurez compris que j’aime ce type de voyage, mais je peux comprendre que certaines personnes se sentent intimidées à l’idée de partir seules ou s’interrogent sur comment optimiser leur prochain départ sans compagnon. J’ai donc eu envie d’aborder de nouveau le sujet du voyage en solo dans le cadre d’un article collaboratif. Plus d’une vingtaine de voyageurs et voyageuses d’expérience se joignent donc à moi en contribuant leur conseil numéro un sur les conseils pour voyager en solo!
Rester flexible
Les plus belles expériences de voyage naissent souvent de la spontanéité et de la flexibilité que l’on démontre. Combien de fois me suis-je fait prendre à dire « ah, mais j’ai déjà réservé un truc… » alors qu’on m’offrait de partager un café, de partir avec un nouvel ami fait la veille, etc. J’ai appris à ne pas trop faire de plans, à laisser aller mes envies.
C’est aussi pratique quand on n’a pas trop envie de se lever tôt ou qu’on change d’idée, ça nous donne la flexibilité et la liberté de reporter au lendemain et de faire autre chose aujourd’hui!
Arriver pendant la journée
Coordonnez votre arrivée dans la destination de votre choix pour qu’elle se fasse de jour, lorsque possible. C’est toujours plus simple et plus sécuritaire de trouver votre chemin à la clarté et vous disposerez de plus de temps si vous éprouvez du retard.
Ne pas se laisser guider par ses peurs, mais par ses rêves
Ce qui nous bloque le plus, avant de nous lancer dans un voyage solo, ce sont nos peurs. Nous n’avons jamais essayé de voyager seuls et pourtant nous avons déjà des peurs certaines. Elles peuvent être multiples et différentes : la peur de s’ennuyer, de ne partager le voyage avec personne, de se perdre, de ne pas y arriver, de se faire agresser, de se lancer seul dans un pays inconnu sans aucun repère… La liste peut être encore longue, mais si au lieu de penser à toutes ces choses, nous pensions à nos rêves?
Qui n’a pas rêvé de totale liberté? D’un voyage qui nous plait à 100 %, car il est fait uniquement de nos envies? De rencontrer une multitude de personnes différentes, de partager un peu ou beaucoup du voyage avec eux? Mais surtout de ne pas attendre que nos amis ou nos proches aient les mêmes vacances ou envie d’une destination similaire et voyagent de manière identique à la nôtre?
Se comporter avec assurance
Se comporter avec assurance vous aidera dans les situations un peu stressantes, par exemple quand nous arrivons en bus et qu’une dizaine de rabatteurs nous tombent littéralement dessus pour vendre leur hébergement. Dans cette situation, être préparée (connaître le nom et l’adresse d’un hébergement que vous aurez repéré à l’avance) vous aidera à vous affirmer et à imposer votre choix de destination.
Dormir dans des auberges de jeunesse
Tout est mis en place pour la rencontre entre voyageurs. Dans un hôtel, le peu de lieux communs fait en sorte qu’on se retrouve souvent confiné seul à l’intérieur de sa chambre. Les auberges de jeunesse offrent des chambres en dortoir, idéales lorsque l’on voyage en solo. On partage donc notre chambre avec plusieurs autres voyageurs de partout dans le monde. Comme on partage le même espace, les contacts et les moments d’échange sont faciles.
S’adapter à la solitude
Le plus grand défi dans le voyage en solo, selon moi, c’est de s’habituer à être seul. À la maison, que ce soit par des gens ou par notre cellulaire qui nous lie continuellement à d’autres, nous sommes constamment entourés et ça peut être un choc que de se sentir éloigné.
Être hyper préparé
Quelques pistes? Dresser une liste des lieux, visites et activités qu’on ne veut pas manquer afin de ne pas trop s’éparpiller une fois sur place. Glisser plusieurs « passe-temps » dans sa valise (livres, films, musique, magazines, journaux, cahiers à colorier, jeux de cartes, crayons). Faire un choix raisonné de vêtements et de chaussures à mettre dans ses bagages et s’y tenir. S’assurer qu’on est capable de porter seul et sur une longue distance, son bagage (cela semble d’une évidence, et pourtant…) Planifier ses déplacements quelques jours à l’avance (ce qui permet souvent d’économiser et d’être moins stressé). Étudier le plan des rues et des différents quartiers afin de se donner un sentiment de confiance et d’éviter de se sentir totalement étranger. Se renseigner sur la destination, son peuple et sa culture afin d’éviter les faux pas. Prendre au sérieux tout ce qui touche à la sécurité (lieux à éviter, gestes à ne pas poser, traditions à respecter). Bref, être bien préparé, c’est mettre toutes les chances de son côté afin de passer un voyage en solo sans (trop) de pépins.
Faire des économies
Voyager en solo peut coûter plus cher, c’est un fait. Surtout si vous optez pour les chambres privées et louez une voiture. Pour cette raison, je trouve qu’il est parfois plus avantageux de faire des excursions d’une journée pour se rendre dans des endroits plus difficiles d’accès. Lorsqu’on voyage à plus long terme, il est aussi possible d’espérer rencontrer d’autres voyageurs, ou placer une petite annonce pour se trouver des compagnons de route. Ainsi, ça permet de partager les frais. Et pour les foodies comme moi, pensez à dîner au restaurant, plutôt que souper! Ça coûte souvent moins cher et il y a moins de gens qui nous « jugent » (personne ne nous juge, même si on se l’imagine!), c’est donc moins « gênant ».
Faire preuve d’humilité
Quand on voyage seul, on est livré à soi-même dans chaque situation. On court ainsi chaque fois le risque de se tromper, de faire des faux pas culturels, de créer des malentendus sans que personn puisse nous secourir. On peut alors s’humilier en public. En fait, même sans chercher à imiter Frank Drebin, quiconque voyage finira forcément par vivre des moments « autohumiliants ». Plusieurs peuvent donc en venir à développer une véritable phobie de l’autohumiliation publique. D’aucuns pourraient par conséquent tenter d’éviter certaines expériences, par peur du ridicule. Mauvaise attitude. L’autohumiliation apporte de nombreuses leçons, si l’on parvient à mettre son orgueil de côté. Par exemple, dire « pechos de pollo » (seins de poulet) au lieu de « pechugas de pollo » (poitrines de poulet) à un boucher de Caracas provoque l’hilarité des employés du commerce. On va sentir le feu de l’autohumiliation nous embraser, certes. Mais on n’oubliera jamais la distinction entre les deux mots. Le meilleur dans tout ça? L’autohumiliation amène l’humilité. Et l’humilité amène le respect. De soi et des autres.
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